Jean Dides et Elisabeth Boulet, habitants du Buffre

L an mil-six-cent-septante-trois et le septième jour du mois d août après midi régnant notre très chrétien prince Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre devant moi notaire royal soussigné présents les témoins bas nommés comme ainsi soit que mariage ait été traité par paroles de futur et s accomplira Dieu aidant entre maître Jean Dides marchand fils légitime et naturel de feu autre Jean et de Izabelz Malzac du lieu du Beffre paroisse d Ure diocèse de Mende d une part et honnête fille Izabelz Boulette fille légitime et naturelle de maître Pierre Boulet et de Catherine Cavalière du lieu de Cabrières paroisse de Saint Chély de Tarn diocèse susdit lesquels procédant savoir ledit Dides futur époux comme personne libre et néanmoins de l agrément de sadite mère de ses oncles et autres proches parents et ladite Boulette future épouse du vouloir et consentement de sesdits père et mère de maître Estienne Boulet prêtre et curé de Prades de Tarn son oncle et de plusieurs ses autres parents et amis de leur bon gré pure franche et libérale volonté avec la licence susdite ont promis et promettent de se prendre et épouser pour vrais mariés et conjoints en l église catholique apostolique et romaine au temps ordonné par icelle à la première réquisition de l une des parties tout légitime empêchement cessant à peine de tous dépens dommages et intérêts et d autant qu il est observé d un temps dont n ai mémoire du contraire de constituter dot aux filles pour la supportation des charges de mariage à cette cause ont été constitué en leurs personnes les susdits Pierre Boulet et Catherine Cavalière père et mère de ladite future épouse lesquels de leur gré agréant le présent mariage comme fait de leur vouloir et consentement ont donné et constitué à ladite Izabelz Boulette Leur fille future épouse une avec ledit Dides son futur époux la somme de six-cent-cinquante livres tournois dix brebis bonnes et compétentes trois robres savoir une de serge de Languedoc et les autres deux cadis ou drap de maison faites et garnies deux bourrettes de maison quatre linceuls et une robe pour Izabelz Malzaque ou corset mère dudit Dides laquelle constitution est faite savoir de la part dudit Boulet père la somme de six-cents livres et les autres choses y spécifiées et les cinquante livres sont constituées de la part de ladite Cavalière mère de ladite future épouse payable ladite constitution savoir la moitié des six-cent-cinquante livres entre ici et la fête de Toussaint prochain avec lesdites brebis couvertes linceuls et la robe ou corset de ladite Malzac mère dudit Dides ayant payé ce jour d hui la robe de serge de Languedoc et l autre moitié desdites six-cent-cinquante livres ledit Boulet sera tenu de payer comme a promis en trois payements égaux et annuels commençant le premier du jour et fête de Toussaint prochain en un an et à pareil jour continuant chacun et jusque à fin de payement et les deux robes restantes se payeront l une de Toussaint prochain en un an et l autre dudit jour en un an moyennant quoi et la susdite constitution demeurant seule à ladite Boulette future épouse icelle de licence de sondit futur époux a quitté et quitte sesdits père et mère tous les droits de légitime paternels et maternels qu elle peut prétendre de présent et à l avenir sur leurs biens sauf future succession et loyale chute et ledit Dides futur époux sera tenu comme a promis en recevant la susdite constitution de la reconnaître et assurer sur tous et chacun ses biens présents et avenir pour en cas de restitution lui être rendue et restituée ou à qui appartiendra comme aussi a été en personne le susdit maître Estienne Boulet prêtre et curé de Prades de Tarn oncle de ladite future épouse lequel agréant le présent mariage comme fait de son vouloir et consentement et pour l amitié qu il porte à sadite nièce lui a donné la somme de cent livres qu il promet payer la moitié à la fête de Toussaint prochain et l autre moitié dudit jour en un an que ledit Dides futur époux sera tenu aussi de lui reconnaître pour lui être sauve et restituée advenant lieu de restitution ou à qui appartiendra de plus a été constitué en personne la susdite Izabelz Malzaque mère dudit Dides futur époux héritière fiduciaire dudit feu Jean Dides son mari laquelle de son gré pure et libre volonté agréant le présent et futur mariage comme fait de son vouloir et consentement a donné et donne par donation pure et irrévocable qu est dite être faite entre vifs en faveur de mariage audit Jean Dides sondit fils futur époux la somme de trois-cent-cinquante livres et l augment de dot à elle donné par son feu mari quitte de toutes charges et des légitimes de ses autres enfants et les surplus de ses autres biens ladite Malzaque se réserve pour en faire à ses plaisirs et volontés comme aussi ladite Malzaque se réserve d être nourrie vêtue et entretenue dans la maison et biens dudit Dides sondit fils tant saine que malade sa vie durant en faisant les oeuvres d icelle et venant à ne pouvoir compatir par ensemble avec ledit Dides sondit fils ou avec les héritiers de ladite Malzac se réserve pour son habitation la maison neuve qu ils ont faite de nouveau dans la basse cour qui est au-dessus d une étable meublé d un lit et d autres petits meubles pour son usage et de pension annuelle la quantité de cinq setiers divisés deux setiers froment deux setiers seigle et un setier orge, vingt-cinq livres chair salée de pourceau, vingt livres fromage, quinze livres huile, demi carte sel, une chemise tous les ans, une robe de deux en deux ans permission de prendre du bois au bûcher du jardinage au jardin de raves de la ravière pour la …? tant seulement commençant le payement de la susdite pension à la fête de Saint Michel prochaine la séparation arrivée et non autrement laquelle pension demeurera éteinte après son décès et les meubles desquels elle se servira deviendront et appartiendront audit Dides futur époux lequel sera tenu de lui faire faire ses honneurs funèbres suivant sa qualité et coutumes du lieu et portée de ses biens moyennant quoi ladite Malzaque promet faire valoir audit Dides les susdites sommes par elle données s en dévêtissant et l en investissant par ces présentes et bail de ma plume promettant de lui faire valoir envers tous et contre tous en jugement et dehors comme aussi ladite Malzaque a approuvé ratifié et confirmé en tant que besoin le contrat de la reddition du fidéicommis des biens de son feu mari qu elle rendit audit Dides sondit fils futur époux par contrat reçu par maître Couderc notaire de Meirueis le sixième octobre mil-six-cent-soixante ainsi que nous a apparu d un extrait remis et après retiré promettant le tout lui faire valoir et paisiblement posséder laquelle donation ledit Dides a accepté et humblement remercié sadite mère voulant lesdites parties que le tout sorte à son plein et entier effet et venant ledit Dides futur époux à décéder auparavant ladite future épouse soit avec enfants ou sans enfant lui a donné par droit d augment la somme de cent livres et en cas de prédécès ladite future lui a donné la somme de cinquante livres payable de quel côté que le décès arrive l an après être arrivé lesquels pactes lesdites parties comme leur touche et concerne ont promis tenir garder et n y contrevenir sur l obligation de leurs biens présents et avenir qu ont soumis aux rigueurs des cours de leur ordinaire baillage de Gévaudan sénéchal et conventions royaux de Nismes et ainsi l ont promis juré et renoncé fait et récité audit lieu de Cabrières maison dudit Boulet en présence de messire François Deleuze prêtre et curé de Saint Chély de Tarn messire Guilhaume Viala prêtre et curé d Ure Anthoine Malzac vieux de Champerboux oncle dudit futur époux Jean Malzac de Montinhac Anthoine Gal du Beffre Légier Malzac Jean Malzac sieur Pierre Comte dit Cavalier premier consul dudit Sainte Enimie Pierre Boulet de Drigas et Anthoine Baud dudit Saint Chély et de moi Pierre Paradan notaire royal dudit Sainte Enimie requis soussigné avec les sachant. (*) et suppléments d iceux.