Les frères Pourquery (Épisode 2 : Jean-Antoine, dit Dubourg)

Le 01/03/2022 1

Dans Les Lozériens

Jean-Antoine Pourquery, dit Dubourg, le futur chouan, fut baptisé le 26 octobre 1751. Il était avant la Révolution gendarme rouge de la maison du Roi. Il épousa le 12 juillet 1790, Angélique de Gissac, fille de Bertrand d'Albis, seigneur de Gissac et autres places. Il se fait alors appeler de Pourquery mais ne signa que Pourquery-Dubourg.

Signature Jean Antoine Pourquery

Commençons par le commencement

Jean Antoine Pourquery fils légitime et naturel a Mr Me Antoine Jean Pourquery avocat en parlement et coseigneur du mandement de Peyrelade et de madame Jeanne Catherine de Rosier mariés du présent lieu du Bourg, né le 23e 8bre 1751 a été baptisé le 26e desdits mois et an. Parrain George de Rosier avocat en parlement des Vabres paroisse de Compeyre et demoiselle Marguerite de Cassan veuve de feu Mr Pourquery avocat en parlement, en présence de Me Me Antoine de Rosier prêtre, docteur en théologie et curé de St Agnan au présent diocèse et Mr Me Pierre Roubin avocat en parlement habitant de la ville de Millau et autres mrs soussignés.


Jean-Antoine était le premier né de la famille. Il a eu comme parrain son oncle maternel Georges. Sa grand-mère, Marguerite de Cassan, était sa marraine. L'oncle de sa mère, Antoine Rozier, curé de Saint-Agnan, était également présent ainsi que son oncle François Pourquery, qui signe "La Bartasserie".

A l'aube des évènements contre-révolutionnaires, Jean-Antoine avait une quarantaine d'années. Il était marié depuis 1790 à Angélique d'Albis, demoiselle de Gissac (1756-1809). Le contrat avait été signé chez le notaire François Thibaut de Millau. Ses parents lui cèdent tous leurs biens, se réservant une pension en cas de discorde. La future est dotée de 29 000 livres. Étaient présents entre autres Catherine de Lahondes de la Borie veuve Rozier, sa tante, Georges Henri Rose Rozier, son cousin germain, médecin à Millau, Jean-Pierre de Cassan, écuyer et Mre Antoine Jean de Cassan de Castagnolles, ancien officier.

La Bande de Pourquery

Je n'ai pas la prétention de faire mieux que les travaux de Pierre Dumas et Marc Vaissière dans leur excellent livre Les Brigands du Bourg. Voici simplement, parmi les personnes citées faisant partie de "la bande de Pourquery", quelques noms que j'ai retrouvés par la suite dans les branches de mon arbre ou les articles du blog :

  • Les frères Julien de Roquetaillade, enfants du chevalier Jean-François de Julien dit de Castelnau (1729-1807), ancien garde de Louis XV, seigneur de Roquetaillade et de Marie-Sophie Aigouy (1752-1822), qui étaient à l'époque réfugiés au Cambon (La Cresse), dans la propriété maternelle, ayant "été chassés des terres de Roquetaillade". Il s'agit de :
    • Marie Jean-François (1772-1851), garde du corps du Roi, consul en Espagne, vice-consul du Danemark, propriétaire à la Cresse.
    • Jean-Benoit (1773-1776), garde du corps de Mr le Comte de Provence, qui sera maire de la Malène entre 1821 et 1843. (Les maires de la Malène de la Révolution à 1900)
    • Jean-François (1779-1843), chef de bataillon, chevalier de la Légion d'Hommeur et de l'Ordre Royal de Saint-Louis.
  • Les frères Arnal de Pailhas : Étienne, fabricant de bas ; Alexandre et peut-être Pierre (époux de Jeanne Vidal). Ils étaient les frères de Jean Géraud Arnal, prêtre et curé de Saint-Pierre des Tripiers qui, prêtre réfractaire, finit exécuté à Meyrueis le 12 juillet 1794. (G comme grotte ... ou Géraud)

(Liste complète in Dumas et Vaissière p.71-74)

Le destin de Jean-Antoine

En mai 1792, Jean-Antoine Pourquery avait le commandement de la garde nationale de Rivière avec le grade de capitaine. Il prit une part active dans l'organisation de plusieurs soulèvements royalistes et reçut même les pouvoirs de princes émigrés. Après l'échec des soulèvements et condamné à mort par le tribunal de Rodez, il se réfugie à Toulouse en mars 1795, chez sa cousine, Me de Sambucy-Miers, apparentée à nombre de parlementaires et dont le mari, Alexandre, mêlé aux mouvements royalistes, avait été emprisonné en avril 1793 aux Carmélites et élargi en novembre 1794. Pourquery forma un Comité secret dans le monde de la noblesse parlementaire. De Barrau dit qu'il mourut dans l'armée de Condé, en combattant la France et des suites des blessures reçues dans plusieurs combats, sans que l'on connaisse la date exacte de son décès.

(Source : Histoire de Toulouse - Henri Ramet - documents numérisés Généanet)

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Commentaires

  • de Meuse

    1 de Meuse Le 26/04/2023

    Si vous lisez les mémoires du général Antoine Rougé, vous pourrez y constater que Pourquery-Du Bourg, qu'il appelle d'ailleurs Pourquerie-Dubourg, commandait encore le comité royaliste secret de Toulouse en 1796, à une époque où l'armée de Condé avait rejoint les troupes russes. Pourquery n'a pas participé à l'insurrection royaliste de 1799. Il n'était sans doute plus à Toulouse. Il en était parti, si l'on en croit le général Rougé, parce que Dupont-Constant, représentant de l'Agence de Souabe (Louis XVIII) l'avait remplacé par le Comte de Vayre, je crois, à cause d'un désaccord sur l'usage des fonds.

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