Un client falsièr

Un matin, de très bonne heure, quelqu’un frappa à la porte de la maison.

• Attendez un peu, que je me lève …

Quand le père alla ouvrir, il n’y avait personne, pas de client matinal … Ceci, pour la bonne raison que c’était moi qui avais frappé pour faire une farce et j’étais retourné me glisser dans mon lit. J’étais sûr que personne ne pouvait me soupçonner puisque la porte de ma chambre était fermée à clé chaque soir par ma mère. Effectivement, quand ma mère est venue me réveiller ce matin-là, elle trouva comme chaque jour la porte bien fermée à clé.

Pour recommencer mon exploit, j’aurais du bien sagement laisser passer quelques jours. Mais je n’eus pas cette prudence. Le lendemain, je recommençai mon manège. Mais cela ne s’est pas passé de la même façon ! Je n’ai pas eu le temps de retourner dans mon nid. Une poigne solide m’attrapa par le pan de la chemise, et viens ici petit que l’on s’explique !

Le père, à qui rien n’échappait, avait remarqué qu’une grosse pierre avait été placée de côté sous ma fenêtre pour me rehausser suffisamment et me permettre d’attraper les barreaux et de m’échapper. Comme il y avait un barreau qui s’était déchaussé, je pouvais le sortir de son trou et le faire glisser sur le côté. Vu que je n’étais pas gros, cela me faisait assez de place pour passer la tête et le reste.

Mais maintenant, le père me faisait la leçon :

• Tu vas me remettre ce barreau en place, et bien le fixer, tu m'entends ? Et ne cherche pas à aller te promener le matin avant le déjeuner. C’est promis au moins ?
• D’accord, c’est promis !

Ainsi tomba la sanction, et le soir la porte ne fut pas fermée à clé.