Pilules miracles !

Le 18/11/2025 0

Dans les pages des journaux d’autrefois, entre un entrefilet judiciaire et la chronique d’une foire agricole, surgissaient souvent des encarts publicitaires promettant la santé retrouvée.
Celui-ci, paru en 1917 dans La Croix, vante les vertus des Pilules Foster pour les reins. Rien de bien exceptionnel, sauf qu’ici, le témoignage vient de chez nous : “Mlle Marie Ruas, aux Hérans, par Meyrueis (Lozère)”.
Et cela change tout : soudain, la grande publicité parisienne prend un accent de Lozère.

Marie Ruas raconte (ou plutôt, on raconte pour elle) son rétablissement miraculeux après une fièvre typhoïde : « Je souffrais depuis deux ans d’une affection des reins... Les Pilules Foster m’ont rendu la santé. » Signature légalisée, portrait gravé d’après photographie, adresse complète : tout est là pour inspirer confiance. La recette du marketing d’alors est simple et efficace : mettre un visage sur la guérison, et une localité sur la promesse.

De quelle Marie Ruas était-il question ?

L'article a été écrit en 1917. Cette Marie Ruas, qui habitait le hameau des Herans, sur la commune de la Parade, devait avoir une vingtaine d'années si l'on en croit la reproduction gravée de sa photographie.

En cherchant dans ma base de données, deux cousines pourraient bien correspondre :

Marie-Clémence Léonie, née en 1886, fille naturelle de Léonie Ruas. Mais il semblerait qu'elle se soit mariée à Veyreau en 1905 et n'habitait plus les Herans pendant la guerre.
Marie-Léonie Rosalie, née en 1895, fille de Camille et Marie Fages, qui avait donc 22 ans en 1917.

C'est vraisemblablement cette dernière qui fut "miraculeusement" sauvée par les pilules Foster !