Marius Urbain voit le jour le 6 septembre 1877 à Hures. Il est le benjamin d’une fratrie de quatre enfants, nés d’un couple de cultivateurs : Jean-Louis Honoré Boulet et Marianne Eugénie Fages.
Incorporé dans la classe 1897, il effectue son service militaire de 1898 à 1899. Malgré une condamnation pour “chasse avec engins prohibés”, il obtient son certificat de bonne conduite.
Il épouse Augustine Marie Recouly. Le couple a eu deux fils avant la guerre : Marius Justin (1905) et Urbain Marius Fernand (1914).
Rappelé à l’activité lors de la mobilisation générale, il rejoint le 311ème Régiment d’Infanterie le 5 août 1914. Ce régiment, commandé par le lieutenant-colonel René Mangematin, rassemble surtout des soldats du sud de la France : Antibes, Nice, Marseille, Millau, Mende.
En juin 1916, le 311ème est envoyé à Verdun, au cœur d’une bataille d’une intensité inouïe. Le 15 juin, l’attaque débute après quatre heures de bombardement.
Le journal de marche relate : "À 16 heures, l’artillerie allonge son tir, l’attaque se déclenche. La première vague sort de la tranchée dans un ordre parfait... La première tranchée allemande est atteinte et dépassée. [...] À 16h30, l’artillerie allemande ouvre un tir de barrage d’une violence extrême. Les pertes en hommes sont lourdes".
Ce jour-là, la position est prise, mais Marius Boulet y laisse la vie, comme dix-huit de ses camarades du 5ème bataillon.
Son corps ne fut pas retrouvé. Il a été déclaré disparu à Verdun le 15 juin 1916. Il avait 39 ans.