X comme Miracle

Le 28/11/2023 0

Dans Les Lozériens

Pourquoi ma lettre X s'appelle-t-elle Miracle ? Tout simplement car le nom de famille de cette personne m'est inconnu, et qu'elle était affublée du joli prénom de Miracle ! Cette TRÈS TRÈS lointaine ancêtre n'est connue qu'au travers des documents historiques et parce que son époux appartenait à la petite noblesse du Rouergue. Elle fait partie de la génération 19 de ma génération paternelle qui ne compte à ce jour "que" 46 ancêtres trouvés sur les 524 288 théoriques !

Generation 19

Miracle x

Donc, en trichant un peu, cet article consiste en fait à énoncer la généalogie de la famille de Villaret, depuis la souche la plus ancienne connue, en redescendant vers mes ancêtres plus proches dont j'ai déjà raconté l'histoire sur ce site. La principale source utilisée est l'armorial du Gévaudan du Vicomte de Lescure.

Blasonnement : d'or à trois monts de gueules surmontés chacun d'une corneille de sable.

Blason villaret

Ancienne chevalerie gévaudanaise connus dès le XIIème siècle, originaire du château de Villaret, situé dans la mouvance de la baronnie de Tournel et d'où elle avait essaimé dans toute la région. Cette famille s'honore d'avoir produit, au XIIIème siècle, deux illustres grand-maitres de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Le château est situé sur la commune d'Allenc, au pied du mont Lozère. À l'époque de sa construction, il était inclus dans les possessions des barons du Tournel, l'une des huit baronnies du Gévaudan.
Le château est sans doute établi au XIIe siècle. Mention en est faite à la fin de ce siècle par le propriétaire des lieux, dans une requête auprès de l'évêque de Mende afin de pouvoir établir une chapelle au sein du château. La distance jusqu'à l'église paroissiale d'Allenc étant, en effet, trop importante.
C'est sans doute dans ce château que naît Guillaume de Villaret, le 24e grand maître de l'ordre des chevaliers hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Son neveu, Foulques de Villaret, lui aussi né au château, sera son successeur.

En 1561, l'héritier des Villaret, Jean II, est ruiné et contraint de vendre une grande partie de ses biens. Le château de Villaret est racheté par Jean Leblanc, juge royal de Nîmes et de Beaucaire. Lorsque sa fille se marie, le château devient ainsi propriété de la famille de Rets. Mais peu de temps après, les guerres de Religion vont détruire une grande partie du château.

En 1875 la tour, seule subsistance du château, et le domaine sont vendus à la famille Reversat de Bagnols-les-Bains. Près d'un siècle plus tard, en 1973, les Reversat vendent l'ensemble à la famille de Villaret qui récupère ainsi ses propriétés. En 1979, la tour est inscrite aux monuments historiques. En 1985 le domaine échoit à Jacqueline et Guillaume Sonnet, qui vont bâtir autour de la tour le parc à thème du vallon du Villaret, qui ouvre ses portes en 1993. La tour devient alors le centre des expositions qui y ont lieu chaque année.

Château du Villaret :  Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 4.0. Source : Article Château de Villaret de Wikipédia en français (auteurs)

Le "tronc" commun

La branche des seigneurs de Villaret et Serviès, en Gévaudan, de Cussac, de Tressac, etc ... en Velay, établit sa filiation à partir de :

1. Guillaume de VILLARET, l'un des officiers d'Etienne de Brioude, évêque de Mende. Il était administrateur de l'hôpital d'Angiran en 1239 et représenta l'évêque de Mende dans un acte de vente du 26 juin 1240. Il eut au moins deux fils :

1) Gaucelm, qui suit ;
2) Foulques, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Cannebières de 1257 à 1259, et de Millau de 1259 à 1262.

2. Gaucelm Ier de VILLARET, chevalier, seigneur de Villaret, fut témoin le 14 novembre 1242, d'une donation au commandeur de Gap-Francès. Le 15 mai 1258, avec ses fils Gaucelm et Guillaume, à un renouvellement de bail accordé par le même commandeur. Il eut au moins trois enfants :

1) Gaucelm II, qui suit
2) Guillaume, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, grand prieur de Saint-Gilles de 1270 à 1296, enfin 23ème grand maitre de l'Ordre. Il avait été nommé, par le pape Grégoire X, en 1274, gouverneur du Comtat Venaissin pour l'église romaine. Il mourut en 1307, sur le point de partir pour la conquète de l'île de Rhodes et laissa sa chapelle au Trésor de la cathédrale de Mende ;
3) Jourdaine, première prieure perpétuelle du monastère des religieuses hospitalières de Fieux en Quercy, de 1297 à 1304, année de sa mort.

3. Gaucelm II de VILLARET, dit aussi "Jaucelin-Jaucelme", chevalier, seigneur du Villaret, mentionné entre 1258 et 1290. Le 15 mai 1258, il était qualifié "damoiseau" ; le 10 novembre 1260, il acheta un chasal et une aire au mas de Gendric (paroisse d'Allenc) ; le 3 juillet 1267, il fut témoin de la reddition des château de la baronnie du Tournel à Odilon de Mercoeur, évêque de Mende ; le 25 octobre 1290, il obtint de l'évêque l'autorisation de construire une chapelle au château du Villaret. Il mourut peu après, laissant :

1) Nn, mariée à Raymond de Meyzières, chevalier, dont postérité ;
2) Guy, qui suit ;
3) Foulques, chevalier de Saint-Jean de jérusalem, succéda à son oncle dans le magistère et fut le 23ème grand maitre de l'Ordre. Il conquit l'île de Rhodes en 1309. Il se démit en 1319, après des difficultés avec les chevaliers de son Ordre qui l'accusaient de despotisme et de luxe et mourut en 1327, au château de Teyran, chez sa soeur Gauceline. Il fonda, dans la cathédrale de Mende, l'office du jour de Sainte-Madeleine.
4) Gauceline, qui figura avec ses frères Guy et Guillaume dans une transaction du 17 octobre 1307, et épousa Pierre Raymond, chevalier, seigneur du Teyran, décédé en 1328, dont au moins un fils, Guillaume-Jacques ;
5) Guillaume, damoiseau, mentionné dans la transaction du 17 octobre 1307 avec son frère Guy et sa soeur Gauceline ;
6) Benoite, religieuse hospitalière, en 1300, au couvent de Sigena, en Aragon ;
7) Jean, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Saint-Gilles de 1322 à 1329.

4. Guy Ier de VILLARET, dit "Guigonet, Guigou, Guigue", chevalier, seigneur de Villaret et de Serviès, parait dans de nombreux actes entre 1281 et 1326. Le 11 mai 1281, il rendit hommage à Odilon Guérin, seigneur du Tournel, pour le château et le fief de Serviès qu'il venait d'acquérir ; le 8 aout 1290, il fut autorisé par le chapitre de Mende, à édifier une chapelle dans sa maison de Villaret ; le 14 janvier 1299, il reçut, comme bailli de l'évêque, l'hommage d'Odilon Guérin III, seigneur du Tournel, pour les châteaux de Montialoux, Montmirat et Chapieu ; en 1299 il fit hommage à l'évêque du Puy pour ses biens dans la paroisse d'Auroux et, en 1309 et 1320, il renouvela cet hommage ; le 19 juillet 1305, il fut témoin au mariage du baron du Tournel avec Eléonore de Canillac. 
Il mourut vers 1328, léguant 80 florins aux Frères mineurs du Mende pour un obiit. Il eut au moins quatre enfants :

1) Guy II, qui suit ;
2) André Hugues, chanoine du Puy en 1373 et ensuite de Mende ;
3) Guérine, dame de Chazaux, qui fonda en l'église de Mende, un obiit à la date du 1er mars ;
4) Foulques, damoiseau, fondateur aussi d'un obiit, dans l'église de Mende, à la date du 19 mars.

5. Guy II de VILLARET, dit "Guyon, Guigon, Guigue", chevalier, seigneur de Villaret et de Serviès, mentionné entre 1328 et 1372. En 1328, il rendit hommage à Odilon Guérin III, baron du Tournel, pour le château de Serviès et à l'évêque du Puy pour ses biens de la paroisse d'Auroux ; en 1345, il rendit hommage à Guillaume de Châteauneuf, seigneur de Saint-Remèze, pour ses biens du Mazel d'Allenc ; en 1366, il fit un compromis avec le baron du Tournel pour la garde du château du Tournel. Il mourut vers 1372, léguant, comme son père, 80 florins au Frères Mineurs de Mende. Sa femme Marguerite qui semble lui avoir apporté la seigneurie de Cussac en Velay, fonda plusieurs obiits dans la cathédrale de Mende. De ce mariage il eut au moins :

1) Guillaume, qui suit ;
2) Jean, écuyer, qui prit part en 1368 aux guerres du Nivernais et de Bourgogne, sous les ordres du maréchal de Boucicaut ;
3) Saurète, mariée d'abord à Raymond Achard, damoiseau, puis en 1386 à Jean du Mercoeur, du Puy.

6. Guillaume de VILLARET, chevalier, seigneur de Villaret, de Serviès et de Cussac en Velay, parait dans divers actes entre 1369 et 1378. En 1369, encore damoiseau, il fut témoin de l'hommage d'Odilon Guérin IV du Tournel aux vicaires généraux du pape Urbain V ; en 1383, il prit part, comme capitaine d'une compagnie de onze écuyers, à la campagne contre les anglais, dite "chevauchée de Bourbourg", en Flandre. Il mourut en 1397 laissant de Miracle, sa femme, au moins trois enfants :

1) Jean, qui suit ;
2) Guy, écuyer de l'évêque de Mende Robert du Bosc, qui, par codicille du 19 février 1400, lui légua 25 setiers de seigles ;
3) Jourdaine, supérieure du monastère de Fieux de 1442 à 1456.

7. Jean de VILLARET, seigneur de Villaret, de Serviès et de Cussac, était mineur à la mort de son père Guillaume. Le 4 juillet 1397, Miracle sa mère et tutrice, rendit hommage au chapitre pour les mas supérieur et inférieur du Villaret. Le 29 novembre 1400, lui-même présenta un chapelain pour la chapelle du château de Villaret fondée par Guy de Villaret ; vers 1420, il vendit à Albert de Montméjean, seigneur des Recoulettes, ses droits dans la paroisse de Cultures et de Barjac et dans le mandement de Cénaret ; le 7 janviers 1441, il reçut du vicomte de Polignac, son suzerain, pour cette seigneurie, l'autorisation de réparer sa maison forte de Cussac ; le 18 avril 1449, il donna procuration à son gendre Armand de Malbosc pour vendre ses droits comme parier de la Garde-Guérin. Il mourut vers 1460 ayant épousé, vers 1414, Isabelle du Caylar, fille de Bermond de Sommières, seigneur du Caylar, au diocèse de Nîmes. De ce mariage :

1) Louise, mariée, vers 1438, à noble Armand de Malbosc, damoiseau, seigneur du Miral et de Malbosc, dont postérité ; Louise fait partie de mes ancêtres.
2) Bernard, auteur de la branche ainée, chevalier, seigneur de Villaret, de Serviès et de Cussac.
3) Antoine, qui parait dans divers actes, de 1452 à 1470, dans lesquels il est qualifié tantôt de seigneur de Villaret, tantôt de sieur de Cussac et de Tressac ;
4) Jean, auteur de la branche dite de Séverac, qui suit ;
5) Claude, écuyer, qui parait dans divers actes de 1455 à 1473. En avril 1455, il set une des 20 lances levées dans la maréchaussée de Beaucaire, par le vicomte de Joyeuse ; le 31 juillet 1473, il est témoin du testament de Guillaume-Armand III, vicomte de Polignac, et se qualifie de seigneur de Beaufort et de capitaine de Ceyssac.

Je laisse ici la branche principale des Villaret pour partir sur celle de Séverac, dont descendent certains de mes ancêtres. 

La branche de Séverac

8. Jean de VILLARET de SERVIÈS, écuyer, né vers 1422, fils de Jean de Villaret de d'Isabelle du Caylar, frère puiné de bernard, eut entre autres enfants :

9. Antoine de VILLARET, qui fut père de :

10. Claude de VILLARET, né vers 1480, mort vers 1545. Il quitta le Gévaudan verse 1510 pour aller s'établir dans la baronnie de Séverac, en Rouergue, où il fut attiré par les d'Arpajon. Il eut pour fils : 

11. Jean de VILLARET, né vers 1515, marié à N. de Mazalié, dont il eut de nombreux enfants, parmi lesquels trois fondèrent des rameaux :

1) Jean de VILLARET, l'ainé (1546-1626), un de mes ancêtre, fut l'auteur du rameau dit "de la Casalde" dont on retrouvera l'histoire dans la page qui lui est consacrée.
2) Antoine de VILLARET (1550-1615) fut l'auteur du rameau dit "du Quercy" établi d'abord à Cahors, puis à Lauzerte. 
3) Durand de VILLARET (1556-1610), troisième fils de Jean de Villaret et de N. de Mazalié, fut l'auteur du rameau dit "de Rodez", dont les membres ont habité cette ville pendant plusieurs siècles.

Miracle de dernière minute !!! Cet article m'a obligée à approfondir les recherches sur cette branche. En fouillant de plus près, j'ai retrouvé dans l'inventaire du chartrier du Champ (Chassin du Gerny), une allusion à "ma Miracle" : elle se nommait en fait "Miracle de Goys" donc descendait aussi d'une illustre famille du Gévaudan et ... cette lettre G ne va plus du tout avec la lettre X !

Miracle des goys

 

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