Juillet 2025 : Anne

Le 26/07/2025 0

Dans Un mois Un saint

JuilletLe terme Hanna, dont ce prénom est inspiré, signifie "grâce". Anne, figure de la mère de la Vierge, s'est répandu au Ve siècle en Bretagne, suite au culte païen dédié à Ana. Selon l'Évangile de Jacques, Anne donna naissance à son unique enfant après 20 ans de mariage avec Joachim. Elle est très rapidement devenue l'une des figures les plus populaires de la chrétienté. Le prénom Anne est porté par 287 000 personnes en France, mais il est aujourd'hui peu attribué. Les Anne sont fêtées le 26 juillet.

Fêtes et Saints de juillet

Fetes juillet

Proverbes de juillet

  • A pleine lune de juillet, en tout pays la moisson.
  • Chaud juillet sur frais juin, peu de blé mais bon vin !
  • Au mois de juillet, bouche noire et gosier sec.
  • Qui veut de bons navets, doit semer en juillet.
  • Juillet rouge au matin, au soir apporte crachin.
  • Souvent juillet orageux annonce hiver rigoureux.

Les Anne dans mon arbre

Le prénom Anne est présent dans mon arbre à 911 reprises (sans compter les Marie-Anne !)

76 sosas sur ces 911 personnes, de toutes branches et de toutes époques.

Nous allons retourner en Lozère pour raconter l'histoire de Anne Boulet, sosa 3 027, qui vivait sur le Causse Méjean dans la seconde partie du 17ème siècle.

Sa famille

Croix du Buffre

Anne est originaire du joli hameau du Buffre, dépendant à l'époque de la paroisse de Hures. Je ne sais pas vraiment quand elle est née, peut-être vers 1640, date vraisemblable si l'on considère ses contrats de mariage. Ses parents, Guillaume Boulet et Jeanne Carnac, y étaient paysans.

Elle avait au moins trois soeurs, Jeanne (qui semble être l'ainée), Antoinette et Marguerite. 

La lecture des différents actes notariés concernant cette famille semble montrer qu'ils étaient de religion catholique. Guillaume (le père) était originaire du hameau d'Anilhac. C'est la famille Carnac qui était implantée au Buffre.

Les mariages de Anne

Le 9 septembre 1657, Anne est mariée une première fois. Elle est orpheline de père et sa mère lui donne la moitié de ses biens. Le montant de la dot n'est pas cité. Le futur époux, Louis Gal, dit "le jeune", est un fils cadet de la famille Gal d'Anilhac. Ce mariage ressemble à un réglement de dette entre familles car c'est la famille Gal qui donne 900 livres, somme non négligeable, à la "maison Boulet" à l'occasion de ce mariage. Louis décède assez rapidement, certainement vers 1661. Il laisse une fille, prénommée Jeanne, dont on connait l'existence par son contrat de mariage en 1685.

Anne reste veuve jusqu'en 1663. Le 11 avril de cette année-là, elle épouse par contrat un laboureur de son fillage natal, Guillaume Dides surnommé "Carnissou". Le contrat est passé chez le même notaire que le premier,  Mre Jean André de Sainte-Enimie. Je n'ai pas réussi à tout lire, mais Anne est confirmée dans la donation par sa mère, qui ajoute force conditions, dont je n'ai pas compris tous les détails. 

Ce mariage donnera naissance à au moins 7 enfants, dont Marie (sosa 1 603), mon ancêtre.

Les enfants

Du premier mariage :

  • Jeanne Gal, épouse de Jean Lapeyre de Drigas par CM en 1685.

Du second mariage et par ordre de naissance supposé :

  • Élisabeth (ca 1667-1697), femme d'Étienne Causse, ménager à Drigas (CM en 1691)
  • Jean (ca 1671-1695), laboureur au Buffre, époux de Françoise Boulet (CM en 1692)
  • Marie (ca 1671-<1715), femme d'Antoine Dides du Mas-de-Val, mes ancêtres (CM en 1691)
  • Guillaume (ca 1681-1726), surnommé Carnissou comme son père, laboureur au Buffre, marié tardivement en 1723 avec Jeanne Gal (pas celle du dessus, une autre !)
  • Marguerite (ca 1684-1752), femme de Jean Martin, tailleur d'habits à Drigas. (MR en 1706)
  • Anne (ca 1686-1733), femme de Marc Parguel, laboureur à Drigas. (MR en 1712)
  • et Jeanne, femme de Jean Durand de Saint-Sauveur Camprieu. (MR en 1728)

Le testament de Anne

Anne teste le 11 juillet 1686 auprès de Mre Pierre Michel, notaire royal de Meyrueis. Elle a une bonne quarantaine d'années et est sans doute décédée peu après l'acte en question.

Elle cite les sept enfants de son mariage avec Guillaume Dides, fait une donation à sa mère toujours en vie, et fait de son mari son héritier universel.

L’an mil-six-cent-quatre-vingt-six et le onzième jour du mois de juillet après midi régnant très chrétien prince Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre devant nous notaire royal soussigné et témoins bas nommés constituée en personne Anne Boulette femme de Guilhaume Dides du village du Beffré paroisse d’Ure au diocèse de Mende laquelle se trouvant malade et indisposée de son corps toutefois saine de ses bons sens mémoire et entendement a voulu disposer de ses biens en la forme que s’ensuit afin qu’après son décès n’y ait procès ni différent entre ses enfants et parents premièrement s’est munie du signe de la croix et après a recommandé son âme à Dieu le priant par sa divine grandeur et miséricorde lui vouloir pardonner ses péchés et lui recevoir son âme en son royaume céleste de paradis élisant pour la sépulture de son corps le tombeau que ses prédécesseurs ont dans la chapelle de l’église de ladite paroisse d’Ure et afin que le sieur curé de ladite paroisse permette à ses héritiers bas nommés d’y ensevelir le corps de ladite testatrice elle donne à monsieur le curé dudit Ure six livres ou le revenu d’icelles par forme de fondation d’obit pour être dite une messe tous les ans le jour de Sainte Anne laquelle somme de six livres restera entre les mains de ses héritiers ou la mettrons à leur choix sur quelque personne solvable pour en être pris le revenu par le sieur curé à perpétuité pour la rétribution de ladite messe et à condition aussi que ses héritiers et successeurs seront enterré en ladite chapelle sans laquelle condition ladite testatrice n’entend que ladite fondation sorte à effet, et veut que ses honneurs funèbres lui soient faites par son héritier bas nommé suivant la faculté de ses biens, item a donné et légué pour la légitime part et portion que Jean, Guilhaume, Izabeaux, Marie, Anne, Margueritte et Jeanne Dides ses enfants et filles peuvent prétendre sur ses biens à chacun de sesdits enfants et filles savoir auxdits enfants soixante livres et auxdites filles cent livres payable la moitié quand ils se marieront ou auront atteint l’âge compétant et le restant en payes égales et annuelles de dix livres chacune commençant un an après le premier payement et ainsi continueront et moyennant ce veut et entend ladite testatrice que sesdits enfants et filles ne puissent autre chose prétendre ni demander sur sesdits biens, en outre a donné et légué à Jeanne Carnaque sa mère pour tous ses droits qu’elle pourrait prétendre sur ses biens la somme de dix livres tournois pour en disposer à toutes ses volontés la suppliant moyennant ladite somme d’être contente et ne plus rien demander item a donné et légué à tous ses autres parents prétendant droit en ses biens cinq sols à diviser entre eux, faisant tous les susdits quant aux susdits légats ses héritiers particuliers et en tous et chacun ses autres biens desquels elle n’a ci-dessus disposer a fait et de sa propre bouche nommé et surnommé son héritier universel et général savoir est Guilhaume Dides son mari à la charge de rendre ses biens et hérédité à l’un de ses enfants ou filles sans exception tel que bon lui semblera et lors qu’il le trouvera à propos, et c’est son dernier testament nuncupatif et disposition de dernière volonté nuncupative et au cas il ne vaudrait par droit de testament veut qu’il vaille par codicille donation à cause de mort et par tout autre droit et forme que mieux pourra et devra valoir de droit cassant et révoquant tous autres testaments qui se pourraient trouver avoir été ci-devant faits entendant que le présent demeure seul ferme valable et stable priant les témoins qui sont ici présents en être mémoratifs et à nous dit notaire de lui en retenir acte concédé, fait et récité audit lieu du Beffré maison de ladite testatrice présents Antoine et autre Antoine Bauds père et fils maréchals Jean Poparel bastier Jean et Louis Arnals frères l’un tisserand de toile et l’autre de Cadis Jean Fage tisserand de cadis dudit Beffré Pierre Thèbe du Villaret d’Ure et Pierre Ducros moissonneur de ... en Sévènes étant à présent audit Beffré signé avec ledit Baud fils et maître Jean Dides du Beffré les autres ont dit ne savoir ensemble ladite testatrice de ce requis par nous Pierre Michel notaire royal de Meyrueis soussigné.

 

Son mari Guillaume lui survit jusqu'en 1712, année où il s'éteint à l'âge de 70 ans.

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