Gorges dévastées : le Tarn en crue

Le 07/11/2025 0

Dans La Lozère

Le 29 septembre 1900, un orage d’une intensité exceptionnelle s’abat sur la Lozère et les Cévennes.
En quelques heures, le Tarn et ses affluents sortent de leur lit, transformés en torrents furieux. À Sainte-Enimie, Florac, Pont-de-Montvert et tout au long des gorges, l’eau emporte tout sur son passage : maisons, ponts, moulins. La ligne télégraphique entre Mende et Florac est détruite, isolant complètement l’arrondissement.

Extraits des journaux de l'époque

Les dégâts matériels sont immenses : quatorze ponts disparaissent, dont celui du Rozier, désormais surnommé le « pont cassé ». À Vebron, c’est la Mimente, affluent du Tarn, qui provoque l’un des drames les plus marquants. Le moulin du village est englouti, emportant avec lui le meunier, sa femme et quatre de leurs enfants. Dans les gorges, les villages se réveillent dévastés, les rues jonchées de débris, les récoltes anéanties.

La presse locale et nationale s’empare de la catastrophe. Les journaux décrivent avec précision les scènes de désolation et rapportent les témoignages des survivants. L’armée est mobilisée pour déblayer, reconstruire et rétablir les communications.

Pont du Rozier

Le pont cassé au Rozier

Notre dame des champs

Notre-Dame des Champs

 

Et mes ancêtres dans tout cela ?

Je crois que c'est lors de la crue de 1900 que fut détruit le moulin de Hauterives, dont on voit les ruines au premier plan sur la photo. Ce moulin a longtemps été exploité par la famille Caussignac, meuniers de père en fils.

Le premier ancêtre désigné comme meunier en ce moulin était Jean Caussignac (1675-1721), mon sosa 3 088, évoqué dans l'article Un ancêtre mort de la peste.

La lignée de meuniers fut ensuite la suivante :

  • Jean Caussignac, (sosa 772) dit "le jeune", fils du précédent et époux de Suzanne André, né certainement vers 1700 et décédé avant 1751, père d'une nombreuse famille d'au moins 8 enfants dont :
  • Jean-Baptiste Caussignac (sosa 386), né vers 1741 et décédé en 1816, époux de Marguerite Monginoux, père de 8 enfants également dont mon ancêtre Marie qui épousa un cultivateur de Drigas.
  • L'exploitation du moulin fut ensuite reprise par ses fils, Jean-François (1771-1834) et Jean-Baptiste (1785-1860). En 1828, le moulin est exploité pour 2/3 par Jean-Baptiste Caussignac et 1/3 par Jean-Benoit de Julien, chevalier de Roquetaillade et alors maire de la Malène. 
  • Le dernier meunier que j'ai trouvé mentionné dans les archives était Philippe Arboux, époux de Marie-Sabine Caussignac, elle-même fille de Jean-Baptiste. Il récupère la part de Roquetaillade en 1863.
  • En 1900, après le décès de Philippe Arboux en 1896, le moulin passe à Adélaïde Caussignac, dernière fille vivante de Jean-Baptiste, il est fort probable qu'il ne fonctionnait plus depuis les années 1890 ...
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