Nichée au cœur du Causse Méjean, la commune de Hures-la-Parade incarne la rudesse et la beauté des paysages lozériens. Ici, les plateaux calcaires s’étendent à perte de vue, ponctués de hameaux aux toits de lauze, de fermes isolées, de drailles ancestrales. C’est un territoire de bergers, de cultivateurs, où la vie se tisse au rythme des saisons et des traditions.
Avant 1914, Hures et La Parade(2) formaient deux entités rurales distinctes, unies par les liens familiaux, les foires, les mariages, et les travaux collectifs. La population y était modeste mais stable, composée de familles nombreuses, souvent enracinées depuis plusieurs générations. Les hommes partaient parfois en transhumance ou en service militaire, mais la guerre restait une notion lointaine.
La déclaration du conflit en août 1914 bouleversa cet équilibre. Les jeunes hommes furent appelés, les réformés reclassés, les pères mobilisés. Les femmes prirent la relève dans les champs, les enfants grandirent dans l’attente, et les nouvelles du front parvinrent par bribes. Peu à peu, les noms des disparus s’accumulèrent, jusqu’à ce que la commune décide de les inscrire dans la pierre.
Aujourd’hui encore, Hures-la-Parade porte les traces de cette histoire : dans ses monuments, dans ses registres, dans les souvenirs transmis.