D comme Duvallois

Le 04/11/2023 0

Dans Les Bourguignons

La lettre D nous entraine une nouvelle fois en Bourgogne, plus précisément à Saint-Gengoux-le-Royal où vivaient fin 17ème siècle un couple de vignerons, Huguette Duvallois et son mari, François Blondeau.

Avant de commencer ce challenge, je ne connaissais rien d'Huguette, juste son existence au travers de l'acte de mariage de son fils François. Cet article m'a permis de "l'habiller" un peu, même si de nombreuses lacunes subsistent encore.

Commençons par la fin ...

Huguette est décédée le 12 février 1719 à Nourue, hameau de Saint Gengoux. Le curé qui rédige l'acte de sépulture lui donne environ 70 ans, ce qui la ferai naitre vers 1649.

17190213 duvallois huguette sepulture
Enterrement d'Huguette Duvallois veuve de François Blondeau vivant manouvrier à Nourru paroisse de St Gengoux, laquelle est décédée audit Nourru âgée d'environ soixante et dix ans, et a esté inhumée par moi soussigné dans le cimetière de la Magdelaine le treize février mil sept cent dix neuf (étant décédée le douze dud mois) présence de Jean Chaseault mariller aud St Gengoux et Antoine Michel Manouvier à Nourru qui ont dit ne scavoir signer de ce enquis.

 

Elle était veuve depuis 10 ans. Son mari François, déclaré manouvrier dans l'acte de décès ci-dessus, était vigneron dans le hameau de Nourue. Le couple s'était marié en octobre 1675. La mention de ce mariage existe dans les registres paroissiaux de Saint-Gengoux, mais y figure en trois lignes de bas de page, il a certainement été célébré ailleurs. Où ? Aucune idée ... Ce qui fait que je ne connais ni ses parents, ni ceux de son époux.

Leur premier enfant, Jean, nait en novembre 1675 ... La fiancée était donc dans un "état intéressant" lors du mariage. Suivent 5 autres enfants : Antoine en 1677, mon sosa François en 1678, Louis en 1680, Philibert en 1683 et enfin une fille Guye en 1686. 

Lors du baptême de certains de ces enfants, les parrains et marraines choisis faisaient partie de la bourgeoisie de Saint-Gengoux, avocats en parlement, fille de notaire ... Il serait intéressant de savoir pourquoi. Je n'y ai en tout cas aucun lien familial mentionné qui me permettrait de trouver l'ascendance de mon couple.

Le père est décédé en 1709, âgé de 55 ans. Il est, comme dans les actes de naissance de ses enfants, toujours mentionné vigneron à Nourue.

Une mention intéressante ...

Leur fils François, mon sosa 1 546, était surnommé "le médecin". Il était vigneron comme son père. C'est dans son acte de sépulture que j'ai trouvé l'origine de ce surnom.

Enterrement de François Bondeau vigneron à Nourru hameau de St Gengoux lequel étoit vulgairement appelé le Médecin pour son adresse et expérience à raccommoder les membres humains tant foulés que fracassés, qui est décédé muny des sacrements de l'église, âgé d'environ soixante et six ans le vingt cinq du mois de mars mil sept cent quarante et le lendemain a été inhumé par moy soussigné dans l'église paroissiale dudit St Gengoux, en présence d'Emilien Juredieu tisserand audit St Gengoux et Jean Rameau mugnier et laboureur demeurant à Pontot paroisse de Savigny qui ont dit ne scavoir signer de ce enquis.

Comme quoi certaines vocations familiales sont peut-être héréditaires ... de très loin !

Saint-Gengoux-le-Royal


Saint-Gengoux-le National est une commune rurale située au croisement des routes menant à Mâcon par Cluny, à Chalon et à Autun. L'église est mentionnée en 950.

L'église, son presbytère et tous les biens qui y étaient attachés entrent dans le domaine de Cluny par une donation en 1020. En 1150, le doyenné de Saint-Gengoux est le plus important de la région. Le roi Louis VII obtient d'installer un prévôt et de fortifier la ville de Saint-Gengoux afin d'assurer sa sécurité. À partir de cette date, les rois de France se servent de la ville comme appui pour étendre leur pouvoir dans la basse vallée de la Saône. 

La double tutelle de l'abbaye de Cluny et du roi de France conduit à un enrichissement de la ville et un accroissement de la population. En 1190 on note une première mention d'un bourgeois dans la ville, ce qui peut dire qu'elle possédait un acte de franchise dont le texte n'a pas été conservé. L'enrichissement se traduit par exemple par la prise en censive par les bourgeois d'une ancienne réserve d'un chevalier en 1235, puis par l'achat par un bourgeois, en 1250, d'une seigneurie noble. Au début du XIIe siècle, une part importante des héritages des chevaliers devient la propriété des bourgeois. C'est pendant cette période que se construisent les maisons conservées les plus anciennes.

À la Révolution, Saint-Gengoux-le-Royal prend le nom de Jouvence, les habitants sont d'ailleurs encore appelés de nos jours les Jouvencelles et les Jouveanceaux ! Par un décret du 17 avril 1882, Saint-Gengoux-le-Royal prend le nom actuel de Saint-Gengoux-le-National.

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