AVESQUE Eugène

Le 14/11/2025 0

Soldat au 123ème Régiment d'Infanterie Territoriale, père de famille
Né à Drigas - Mort pour la France en 1915

Mplf

Hippolyte Pierre Jean Eugène Avesque voit le jour le 28 août 1869 à Drigas, dans une famille de cultivateurs. Ses parents, Alexis Hippolyte et Marie-Eugénie Boulet, élèvent une nombreuse fratrie de dix enfants, dont la moitié n’atteindra pas l’âge adulte, une réalité fréquente dans les campagnes du 19^ème siècle.

Comme son père, Eugène travaille la terre. Il effectue son service militaire de 1890 à 1893, puis revient s’établir à Drigas. En février 1901, il épouse Marie-Eulalie Boulet, originaire elle aussi du village. Ensemble, ils auront sept enfants, dont quatre mourront en bas âge.

En 1914, la guerre éclate. Eugène a 44 ans. Père de trois enfants survivants, il est pourtant rappelé sous les drapeaux. Il rejoint son régiment en avril 1915. Quelques mois plus tard, il est réformé pour une tumeur à l’estomac.

De retour à Drigas, il s’éteint le 1^er décembre 1915, âgé de 46 ans. La mention “Mort pour la France” lui sera attribuée, reconnaissant le lien entre sa maladie et le service au front. Il fait partie des plus vieux poilus de cet ouvrage, ceux que l’on surnommait « les pépères de la territoriale ».

Les "pépères" de la territoriale

On appelait pépères les soldats de l’armée territoriale, âgés de 34 à 49 ans, jugés trop vieux pour le front actif. Affectés à des missions de garde, de surveillance ou de logistique, ils étaient souvent cantonnés à l’arrière… du moins en théorie. Car dès 1915, les pertes massives obligent à les envoyer en première ligne. Ces hommes, surnommés avec tendresse ou ironie, affrontent eux aussi les tranchées, les bombardements et les fatigues du front. Le terme pépère reflète une image de tranquillité, mais derrière ce mot se cache une réalité bien plus rude : celle d’une guerre qui n’épargne aucune génération.