Né en 1882 aux Douzes, Paul Louis Julier était le cadet de Justin Julier et Mathilde Gal, cultivateurs. En 1907, il épouse Laurencie Gal, originaire du Maynial à Veyreau. Le couple s’installe dans ce village, sans enfant, au moment où la guerre éclate.
Exempté du service militaire en 1902 pour raison médicale, Paul est finalement jugé apte en décembre 1914, dans le contexte de mobilisation générale. Il rejoint alors le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc, unité d’élite de l’infanterie de marine, surnommée « les marsouins ».
Le 22 octobre 1918, à Olizy-Primat dans les Ardennes, son régiment mène une offensive contre les tranchées prussiennes retranchées sur la cote 202. L’assaut, lancé à l’aube, se transforme en combat au corps à corps. La position est prise, mais les pertes sont sévères.
Paul Julier tombe ce jour-là, à 36 ans. Il est décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la Croix de guerre. Sa citation militaire salue « un soldat plein d’allant et de bravoure, mort glorieusement pour la France ».