O comme Osmin BOULET, tringlot du 13e ETEM

Le 17/11/2022 0

Dans Les Lozériens

Retour sur le Causse Méjean pour cette lettre O. 
O comme Marius Osmin Boulet d'Anilhac.
L'occasion de découvrir un terme que je ne connaissais pas : "Les tringlots", soldats des escadrons du train et des équipages.

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Marius Osmin Boulet était déjà âgé lors de la mobilisation générale en aout 1914 : il avait 45 ans et était père de famille. Cultivateur à Anilhac sur le Causse Méjean, ce petit homme de 1m 62 était né en 1869. Il avait épousé Maria Léonie Antérieu, des Horts, en 1895 et avait 2 filles et un garçon.
Son âge avancé lui valut de ne pas partir dès le début de la guerre, mais devant le manque d'hommes après les premiers massacres, il rejoint le 56ème RI en avril 1915. Le 23 novembre 1916, il passe au 13ème escadron du Train et des Equipages Militaires comme Conducteur de 2ème classe.

Sa fiche matricule
Sa fiche MPLF
Son arbre sur Familles de Lozère


 

Le 13ème ETEM

Le 13ème escadron du train des équipages militaires (13ème ETEM), commandé par le chef d'escadron DE GENTILE, était caserné aux Gravanches, près de Clermont-Ferrand.

La grande guerre a popularisé le train des équipages. Le trainglot est partout. S'il ne monte pas à l'assaut, il accomplit un rôle immense, laborieux et modeste, souvent périlleux, avec constance, dévouement absolu, abnégation, sacrifice même.
Tringlot des formations sanitaires, il est le compagnon du brancardier, et, avec lui, il est le sauveur de ceux qui sont tombés et qui mourraient sans eux.
Tringlot des convois administratifs, il a le monopole de tous les ravitaillements de vivres. Par lui, la faim et la soif du poilu sont satisfaites et l'on sait maintenant plus que jamais l'importance de l'alimentation dans la guerre.
Tringlot des unités de transport, il est l'homme de toutes les tâches, depuis la plus banale jusqu'à la plus périlleuse. Combien nombreux sont ceux qui sont morts par le feu de l'ennemi au cours des ravitaillements, de jour et de nuit, alors qu'ils portaient jusque dans les lignes, munitions, engins, fils barbelés.
Et, comme de par l'application des
lois Dalbiez et Mourier, le Train n'avait plus que des hommes des vieilles classes, presque chaque victime laisse une veuve et des orphelins. Un nouveau tringlot est né au cours de cette guerre, qui, tout de suite, a pris une importance considérable et justifiée : le conducteur d'auto. Grâce à la puissance de rendement de son camion, à la vitesse de sa voiture, il a pu, non seulement s'acquitter des transports de matériel, mais encore il a pu assurer la tâche de transporter les troupes, d'assurer les liaisons des quartiers généraux. Le tringlot-chauffeur est donc devenu le facteur nécessaire, escompté, pour l'accomplissement des opérations tactiques elles-mêmes.

13ème ETEM (1) 13ème ETEM (2)

Je ne sais pas dans quelle unité du 13ème ETEM était Marius Osmin. Mais à la lecture de l'historique de ce Régiment, on se rend compte qu'ils n'ont pas été épargnés. Notre homme figure à la page 40 de la liste des victimes. Il est décédé le 20 février 1917, à l'hôpital n°78 de Montferrand. Il avait 47 ans.

L'hôpital temporaire n°78 de Montferrand

Hôpital 78 Montferrand

Cet hôpital est ouvert en août 1914 dans les bâtiments dits de l'Ancien-Grand-Séminaire de Montferrand (Cour des Aides au Moyen-Âge, devenu couvent des Ursulines, puis caserne, il jouxte aujourd'hui le Musée Quillot). Il dispose d'environ 700 lits, et fonctionne jusqu'à la fin de 1920. Une annexe de 130 lits est ouverte à proximité, au Pensionnat libre de filles, place des Cordeliers.

Voir le site : Les hôpitaux militaires à Clermont-Ferrand pendant la Grande Guerre.

 

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