H comme triste fin à Hauterives

Le 09/11/2021 0

Dans Les Lozériens

Cet été, je me suis promenée entre Saint-Chély du Tarn et Hauterives, avec une idée bien précise : voir le moulin et la maison du meunier où a vécu un lointain ancêtre. Les ruines du moulin, détruit lors de la crue de 1900, sont visibles au premier plan, la maison du meunier est la grande bâtisse avec les deux balcons, l'un couvert, l'autre non (balcons qui ont leur importance)

Hauterives 1

Jean-Baptiste Caussignac, né vers 1739 à Hauterives, était meunier comme Jean son père. Il épouse Marguerite Monginoux, fille du meunier de la Malène, dont il eut 6 enfants. Une de ses filles, Marie, née en 1776, épousa en 1794 mon arrière x 7 grand-père, Pierre-Jean Boulet, cultivateur à Drigas sur le causse Méjean. Jean-Baptiste est mort en 1816, à l'âge de 77 ans et laissa la gestion du moulin à deux de ses fils, Jean-François et Jean-Baptiste.


Le 9 avril 1822, Pierre-Jean Boulet, mon aïeul, alors âgé d'une soixantaine d'années, descendit à Hauterives tuer le cochon chez ses beaux-frères. La journée s'est certainement terminée par un repas bien arrosé, comme il était de tradition dans ces instants de travail et de convivialité. Vers les 11 heures du soir, Pierre-Jean sortit sur ce fameux balcon pour "tomber de l'eau". Ce balcon n'avait pas de rembarde alors, il tomba dans la rue pavée et se tua sur le coup…


Aujourd'hui, la maison, bien restaurée, offre une rembarde de protection aux imprudents qui viendraient s'y soulager de nuit !

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