13 décembre

Le 13/12/2025 0

Dans Les Normands

Aujourd'hui, c'est au tour de notre sosa 36 d'être mis à l'honneur.
Nous restons donc sur le côté normand de notre arbre avec Jean-Baptiste Pierre Gibaux, sosa 36 de mes enfants, charpentier et journalier agricole issu d'une famille modeste, qui louait ses bras de village en village au nord de Rouen.

 
 

Ses origines

Jean‑Baptiste Gibaux, appelé “Pierre” comme son père, naît le 23 avril 1861 à Pierreval, petit village du pays de Bray. Il est le fils de Pierre Gibaux, charpentier, et de Joséphine Almédorine Le Clerc, couturière — un prénom rare et poétique qui attire l’œil dans les registres.

Pierreval est une commune de Seine‑Maritime, située à une vingtaine de kilomètres au nord‑est de Rouen. Elle appartient au pays de Bray, une région naturelle bien distincte du plateau cauchois voisin.

  • Relief et paysages : le pays de Bray est une “boutonnière” géologique, aux sols argileux et vallonnés. Contrairement aux vastes plateaux ouverts du pays de Caux, on y trouve un paysage de bocage, avec prairies, haies et vallons encaissés.
  • Activités agricoles : cette terre humide est propice à l’élevage bovin et laitier. Le pays de Bray est notamment réputé pour son fromage de Neufchâtel, dont la forme en cœur est emblématique.
  • Villages : les bourgs y sont souvent plus resserrés, avec des maisons à colombages et des églises rurales. Pierreval s’inscrit dans ce décor typique, à la frontière entre les influences cauchoises et brayonnes.

Paysage pays de Bray

Mariage

Le 14 avril 1883, à Saint‑André‑sur‑Cailly, il épouse Eugénie Alphonsine Michel, repasseuse, née en 1865. Elle est de quatre ans sa cadette et originaire de ce village.
Jean‑Baptiste est alors charpentier et journalier agricole, louant ses services selon les besoins.

Coeur

Une grande fratrie

Le couple aura 11 enfants entre 1883 et 1902 :

  • Eugénie Alphonsine (1883‑1953), épouse de Charles Léopold Houard
  • Marie Maria (1884‑1940), épouse de Jean Baptiste Louis Gaston Dijon
  • Théophile Jérôme (1886‑1887)
  • Eugène Adrien (1887‑), époux de Louise Delphine Caron, installé aux Hogues (Eure)
  • Émile Pierre (1888‑1888)
  • Auguste Frédéric (1890‑1890)
  • Irénée Léopold (1891‑1891)
  • Rosine Henriette (1892‑1926), épouse d’Émile Henri Houard (frère de Charles Léopold)
  • Maurice Henri (1894‑1965)
  • André Maurice (1897‑1940), notre ancêtre, déjà évoqué dans un article.
  • Juliette Marguerite (1902‑?), mentionnée dans les tables décennales et au recensement de 1906.

La mortalité infantile est frappante : quatre enfants meurent en bas âge. Malgré cela, la descendance s’est largement implantée dans la région.

Une vie itinérante

Les lieux de naissance des enfants révèlent une vie de déplacements :

  • Saint‑André‑sur‑Cailly : village de la vallée du Cailly, marqué par ses moulins et ses activités textiles.
  • Morgny‑la‑Pommeraye : bourg rural de la vallée de l’Andelle, connu pour ses vergers.
  • La Vieux‑Rue : petit village cauchois, avec ses maisons à colombages.
  • Pierreval : lieu d’ancrage final, où la famille s’établit durablement.

Ces mouvements montrent qu’ils n’étaient pas propriétaires, mais louaient leurs services comme charpentier et journalière agricole, suivant les opportunités.

Lieux de vie Gibaux-Michel

Fin de vie

La vie d’Eugénie Alphonsine fut brève : elle meurt en 1905, à seulement 34 ans, après avoir donné naissance à 11 enfants. Jean‑Baptiste Pierre s’éteint à Pierreval le 20 septembre 1920, à 59 ans.

Frise individuelle de Gibaux Pierre
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