D comme Drigas

Le 04/11/2021 0

Dans Les Lozériens

Le hameau de Drigas, dépendant aujourd'hui de la commune de Hures-la-Parade sur le Causse Méjean, est le berceau principal de mes ancêtres. En consultant les statistiques de Hérédis, ce hameau est utilisé 4634 fois dans ma généalogie ! Sur une colline dominant le village, se trouve une curieuse enceinte datant de l'âge de fer.

L'enceinte de la Roda

Prendre la route de Drigas, c'est s'aventurer sur la plus belle partie du Causse Méjean, le Causse pelé. Pas un arbre, quelques buissons de buis et de génévrier, rien ne vient arrêter le regard. Quelques dolines cultivées mettent un peu de vert dans un paysage souvent bien jaune en été.

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Arrivé à Drigas, on monte à l'enceinte en empruntant le sentier balisé PR jaune des Trois hameaux du Causse Méjean. Après 3 km environ, une variante permet d'accéder à l'enceinte qui culmine sur une colline nous donnant une vue à 360° sur l'horizon. L'enceinte en pierres sèches mesure environ 150 m sur 100 m. Elle daterait de l'âge de fer, soit du VIIIème siècle avant JC. On distingue très nettement le mur d'enceinte éboulé qui mesurait à l'origine 4 m de haut. De l'eau était disponible en marchant en direction du Buffre, où l'on peut trouver une source.

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Pour aller plus loin : https://www.reveeveille.net/cevennevivante/?p=673

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Retour vers mes aïeux

Je voudrai parler ici de Jean Michel, dit Ferratou le brigand, né à Drigas en 1766. Jean était le neveu de mon sosa 150, Jean Michel, qui était d'ailleurs son parrain. Baptisé catholique en l'église de Hures, son parrain fut donc son oncle et sa marraine Marie Evesque, sa grand-mère de Drigas. 

Un panneau du sentier des 3 trois hameaux raconte son histoire :

"Pour Dieu et pour le Roy" : la chouannerie caussenarde :

Profondément catholiques et royalistes, la majorité des caussenards résistèrent farouchement à la campagne de déchristianisation menée pendent la Terreur. De nombreux ecclésiastiques refusant de prêter le serment constitutionnel se cachèrent sur les causses avec la complicité de la population. Ils y entretinrent un fort sentiment antirévolutionnaire. Face à la répression républicaine, certains caussenards constituèrent des bandes armées qui menèrent des actions violentes sur le plateau et dans les vallées environnantes.

Jean MICHEL, dit Ferratou, natif de Drigas, faisait partie d'une de ces troupes. Incorporé de force en août 1792 au 1er Bataillon des Volontaires de la Lozère, affecté à Grenoble, il déserta avec armes et bagages et revint au pays où il entra dans la clandestinité. Il devint le lieutenant de Jean FAGES des Monts, dit l'Abbé, l'un des chefs de brigands royalistes les plus actifs dans le secteur. Arrêté une première fois, Jean MICHEL s'évada des geôles de Mende. Repris quelques mois après, Ferratou fut condamné à mort et fusillé sur la place du Champ de Mars à Meyrueis le 19 prairial, An II (7 juin 1794).

 

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