Les cinq frères CAUSSIGNAC

Le 07/12/2025 0

Dans La Lozère

Sylvain, canonnier au 55ème Régiment d'Artillerie, père de famille
Amédée, soldat au 342ème Régiment d'Infanterie, père de famille
Paul, soldat 
au 342ème Régiment d'Infanterie, célibataire
Calixte, soldat 
au 342ème Régiment d'Infanterie, célibataire
Camille, soldat 
au 58ème Régiment d'Infanterie, célibataire

Nés à Nabrigas - Morts pour la France entre 1915 et 1917

Mplf

Lorsque l’on égrène les noms des morts de la Grande Guerre devant le monument de La Parade, cinq Caussignac sont cités.
Et pourtant, ce ne sont pas des cousins éloignés : ils étaient frères.

Philippe Caussignac, sabotier et cultivateur à Nabrigas, avait épousé Marie-Célestine Roujon en 1875. De cette union naquirent onze enfants entre 1876 et 1895. Parmi les sept garçons, deux moururent en bas âge.

À la déclaration de guerre, Philippe, le père, était décédé depuis quelques mois. L’aîné, Sylvain, vivait aux Vignes avec sa femme Clémentine Truel et leurs quatre enfants. Amédée, le second, était marié à Darie Evesque de la Borie et père de cinq enfants. Les trois autres, Paul, Calixte, et Camille, étaient encore célibataires.

Enfants de Philippe Caussignac

Entre 1915 et 1918, les cinq frères Caussignac furent victimes de la guerre. Voici leur histoire.

 

Le premier à tomber fut Calixte. Né en 1886, il était toujours célibataire lorsque la guerre éclata. Réserviste au 342ème RI, son régiment était engagé dans la région de Sommepy-Tahure à l’automne 1915. La seconde bataille de Champagne, offensive visant à percer le front allemand, débute le 6 octobre. Les pertes humaines y furent très lourdes. Calixte fut tué le 31 octobre. Il avait 29 ans.

L’année suivante, ce fut le tour de Camille, le plus jeune des frères, né en 1894. Il est incorporé en septembre 1914 au 58ème RI basé à Avignon. Entre juin et août 1916, c’est la bataille de Verdun. Est-ce pendant cet affrontement que Camille est blessé ? Rapatrié à l’arrière, il meurt de ses blessures le 23 août 1916 à l’hôpital mixte d’Avignon. Il avait 22 ans.

L’année 1917 vit disparaître deux autres frères à quelques jours d’intervalle.

Amédée, né en 1880 et père de famille, avait rejoint le régiment de Mende dès le début de la guerre. Après plusieurs périodes aux armées entrecoupées de renvoi pour cause de maladie, il est définitivement renvoyé dans ses foyers en 1916 pour tuberculose pulmonaire « se rattachant aux fatigues du service ». Il en est mort le 26 janvier 1917, chez lui à Nabrigas. Il avait 37 ans.

Paul, de deux ans plus vieux, était dans le même régiment qu’Amédée, le 342ème RI. Il est fait prisonnier en janvier 1917 et déclaré mort en captivité le 16 février suivant. Il avait 35 ans.

La suite demain dans ...

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