Jean de Malian et Jacquette de Mostuéjouls

Le 09/11/2025 0

Une lignée noble au cœur du Gévaudan

Avec Jean de Malian et Jacquette de Mostuéjouls, nous entrons dans les cercles de la petite noblesse du Gévaudan. Leurs armes, relevées en 1669, témoignent de leur rang : « D’or, à l’aigle éployée de sable armée de gueules ; écartelé d’azur, à trois molettes d’éperon d’or, et un maillet de même en cœur ». Mais au-delà des blasons, c’est une histoire de terres, de alliances et de transmission qui se dessine.

Jean de Malian, écuyer et seigneur

Né vers 1540 à La Canourgue, Jean de Malian est le fils de Gilibert Malian et d’Anne de Goys. Il porte les titres de seigneur de Grandlac, Pessades, Maleville, Le Mas Requiran, et devient aussi seigneur de La Caze par son premier mariage. Bien qu’il possède plusieurs châteaux, il semble avoir préféré résider dans sa maison de La Canourgue, près de l’église Saint-Martin, ce qui lui valut des remontrances royales — notamment de la part du seigneur d’Apchier et du vicomte de Joyeuse, ses cousins par sa mère.

Protestant comme son père, Jean de Malian rédige son testament au château de La Caze le 19 novembre 1615, alors qu’il est malade et paralysé. Il y ajoute un codicille le 27 du même mois.

Mariages et alliances

Jean se marie deux fois :

Le 12 novembre 1571, au château de La Caze, il épouse Jacquette de Mostuéjouls, notre ancêtre, héritière du château et mandement de La Caze. Elle est la fille de Bertrand de Mostuéjouls, seigneur de Saint-Marcellin et de La Caze, et d’Anne de Curieres, dite Alaman. Lors du mariage, Bertrand est remarié à Marguerite de Chapelu de la Vigne, à qui il a constitué un douaire que Jean devra respecter après sa mort.
Le 8 octobre 1598, au château de Mandailles, Jean épouse Anne des Ondes, dame douairière du Jou en Rouergue. Née vers 1564, elle est la fille de Jean des Ondes et de Sibylle des Astards de Laudun. Veuve de Pierre du Jou, elle hérite des seigneuries du Jou et de Mandailles, qu’elle transmettra à son fils Abel de Malian. En 1638, vivant encore au château de La Caze, Anne commande les peintures du plafond à caissons du salon, où elle se fait représenter entourée des femmes de la famille Malian — les fameuses « nymphes du Tarn ».

Sa descendance

Du premier lit avec Jacquette de Mostuéjouls, Jean de Malian fut père de :

David Sylvestre, qui épousa Marguerite de Garceval et poursuivit la branche principale des Malian.
Gilibert de Malian, seigneur de Pessades, célibataire, reconnu noble le 2/1/1669.
Marguerite Jacquette de Malian, décédée en 1638, mariée en 1612 à noble David de Labro, seigneur de Montrozier, la Bastide, Roquemisou, écuyer de la Grande Ecurie du roi en 1623, d'où postérité, éteinte dans les mâles en 1878, mais poursuivie en grand nombre par les filles, notamment dans les familles de Lajudie et d'Humières.
Charlotte de Malian, notre ancêtre, mariée par contrat passé au château de la Caze devant Me Portalier, notaire de la Canourgue le 18/09/1617 avec noble Raymond de Fumel, seigneur de Cabrières sur le Causse Méjean, habitant de Sainte-Enimie, dont descendaient les membres de la famille éteinte des Paradan de la Canourgue, dt une fille (Catherine Marguerite) qui épouse en 1743 son petit cousin Aldebert de Malian.

Du second lit avec Anne des Ondes, Jean de Malian fut père de :