Parmi tous les noms inscrits sur le monument de Hures, c’est celui de Louis Georges Philippe Mialane qui m’a donné le plus de fil à retordre.
Son nom n’apparaît nulle part dans les registres de la commune, et ce n’est qu’à travers sa fiche matricule, longue de cinq pages, que j’ai pu reconstituer son parcours. La longue enquête qui m'a permis de l'identifier formellement est racontée dans un article du Challenge AZ 2022 que vous pouvez relire ici.
Né à Nîmes le 17 avril 1892, il est le fils de Philippe Jean Mialane, boulanger, et de Césarine Pradeilles, cuisinière. Employé de bureau, il s’engage volontairement en 1911, à dix-neuf ans, pour quatre ans.
Promu brigadier en 1915, puis maréchal des logis en 1916, il se distingue par plusieurs actions d’éclat qui lui valent citations et décorations :
« Après avoir assuré l’entrée en action de ses mortiers, a traversé un bombardement d’une grande violence pour venir prendre des ordres du chef de bataillon et en a assuré l’exécution. Renversé par l’éclatement d’une torpille ennemie, s’est relevé et a continué avec sang-froid à accomplir sa mission. »
Il est tué sur le champ de bataille à Nieuport (Belgique), le 5 octobre 1916, à l’âge de 24 ans.
J’ignore encore pourquoi son nom figure sur le monument de Hures : peut-être parce que sa mère, Césarine Pradeilles, était originaire du hameau de Cabrières sur la commune voisine et qu’il avait un oncle qui habitait le Buffre ?