Les femmes de Guillaume Bolusset, sosa 112

• L'ainé, Benoit, est né en 1839, l'année du mariage de ses parents. Il était cultivateur, mais également charron. Il s'est marié en 1870 avec sa cousine germaine, Philiberte Doyen. Ils ont eu trois filles et un garçons et ont vécu à Blanzy. Benoit est mort en 1922 et sa femme en 1931.
• Il y eut ensuite un petit François, né en fin d'année 1841 mais qui n'a vécu que deux mois.
• Leur unique fille, Philiberte, est née en 1843. Elle s'est mariée en 1865 avec Jacques Drouin, cultivateur. Ensemble, ils tenaient une ferme à Blanzy et ont eu sept enfants. Philiberte a vécu jusqu'en 1924, son mari était mort avant la guerre, en 1912.
• Le suivant, Jacques, est né en 1845. Il était mineur aux Mines de Blanzy et a épousé Éléonore Riard en 1873. Ils ont été parents de trois enfants, deux garçons morts en bas-âge et une fille, prénommée comme sa mère. Jacques est mort en 1920.
• En 1849 nait Jean. Je suis encore en train de rechercher ce qu'il est devenu. Il est présent lors du recensement de 1866 avec ses parents, mais je perds sa trace par la suite.
• Et enfin, en 1853 nait Claude, mon aieul, dont j'ai déjà parlé dans un article que vous pouvez retrouver ici.

Le 11 mai 1869, Claudine décède à l'âge de 57 ans. Ils habitaient alors le domaine des Dornans à Saint-Bérain sous Sanvignes. Les ainés étaient mariés ou travaillaient hors du foyer. Il ne restait à la maison que Guillaume et Claude, le petit dernier, âgé de 13 ans ...

Pendant ce temps-là vivait à Saint-Bérain la famille Devillard. Le père, François, était cultivateur et un peu tisserand. La mère, Jeanne Suchet, était décédée depuis 1849. Cette famille venait des environs de Palinges et s'était installée à Saint-Bérain dans les années 1830. Parmi leurs nombreux enfants figurait Jeanne, née en 1824. Elle a vécu dans le foyer familial jusqu'à la mort de sa mère mais ensuite, a été placée comme domestique dans différentes familles du bourg.

Est-elle tombée sur un patron indélicat ? Nul ne le sait .. Mais en 1857, elle accouche d'une petite fille prénommée Françoise. A l'époque, se retrouver fille-mère n'était pas facile. Et trouver à se marier avec ce statut, encore moins ... On ne pouvait espérer qu'un vieux garçon, ou un veuf.

Mais tiens, un veuf, en voilà un !

En 1871, Guillaume et Jeanne se disent oui à la mairie de Saint-Bérain. La petite Françoise a 14 ans et Claude est un jeune homme de 18 ans.  La suite, vous la devinez et je l'ai déjà racontée !  Claude est devenu mon sosa 56 et Françoise, mon sosa 57 !

Guillaume et Jeanne n'ont pas profité longtemps de ce mariage. Jeanne meurt en 1875, elle était encore jeune, elle n'avait que 50 ans. Guillaume est parti vivre chez sa fille Philiberte après le mariage des deux "tourtereaux". Il s'est éteint à la veille du 20^ème siècle, le 15 octobre 1899, à l'âge vénérable de 84 ans.